Cette semaine, j’ai posé la question qui tue à une cliente qui m’expliquait comment elle planifiait perdre une cinquantaine de livres en ne mangeant pratiquement plus de glucides et en augmentant sa consommation de protéines afin de fondre sans toutefois ressentir la faim.
La question qui tue et permet de bâtir un plan d’action durable
Après avoir écouté tout son plan attentivement, je constatai que sa volonté était de fer. Il faut savoir quelle avait déjà réussi 2 fois à perdre ces livres excédentaires auparavant. Vous l’aurez peut être deviné, entre ces deux réussites elle avait malheureusement repris la totalité du poids initialement perdu. Aujourd’hui, je la rencontre dans sa cuisine, revenue au point de départ après avoir suivi une diète à très faible teneur en glucides et en calories prescrite par un médecin de Laval. Voici donc cette fameuse question qui a fait réaliser à ma cliente que l’idée de recommencer cette diète dépassée entraînant inévitablement un regain de poids éventuel était ridicule. En terminant notre séance je lui ai dit la phrase suivante: toi qui me dit être une amante des pâtes alimentaires, un aliment très riche en glucides, es-tu prête à renoncer à ce plat délicieux toute ta vie tout en t’engageant à suivre cette diète hyperprotéinée pour le reste de ton existence?
Au-delà de la perturbation des niveaux de leptine
Bien que nous sachions maintenant qu’une restriction calorique sévère prolongée entraîne nécessairement une diminution du métabolisme basal ainsi une perturbation des niveaux de leptine et de ghréline, deux hormones régulant l’appétit chez l’humain, ayant pour conséquence d’augmenter la sensation de faim; la tentation de recourir à ces diètes sévères est très forte chez beaucoup de gens présentant un problème de poids. Pourquoi? Parce que ce type de diète fait généralement perdre beaucoup de poids rapidement. Par contre, plus la restriction calorique quotidienne est majeure, plus le métabolisme de base risque d’être affecté à la baisse. Notez qu’une réduction marquée du métabolisme basal a trop souvent pour conséquence de rendre l’individu plus lourd et plus gras qu’avant le début de sa fameuse diète miracle quelques mois à peine après l’interruption du régime en question. Une fois le poids repris, la tendance habituelle est la suivante; j’avais réussi, je n’ai pas été assez discipliné, je suis plus gros que jamais, je vais refaire ma diète et cette fois-ci ce sera la bonne…je ne craquerai pas. Voilà le discours interne de beaucoup trop de gens en surpoids qui ne voient plus la lumière au bout du tunnel et qui se considère de plus en plus lâches et gros à vie à chaque tentative de perte de poids ratée. Et si une simple question changeait la façon dont les gens planifie leurs perte de poids. En fait, lorsque je discute du plan de perte de poids avec mes clients je m’assure de leur poser la question suivante; souhaitez-vous adopter cette nouvelle habitude toute votre vie? Si oui, cette habitude fera partie du plan, sinon elle ne vaut pas la peine que l’on s’y attarde. Cette question s’applique bien sûr à la modification des habitudes alimentaires ainsi qu’en activité physique. En effet, il est préférable de s’entraîner trois fois minutes par semaines pendant cinquante ans plutôt que de s’entraîner six fois une heure par semaine pendant trois ans et d’arrêter ensuite, car on s’est épuisé et que l’on perdu l’intérêt de bouger. Au fond, adopter de saines habitudes de vie doit se faire dans le plaisir. Alors, la prochaine fois que vous souhaiterez modifier vos habitudes de vie, posez-vous la question que je pose à mes clients et vous saurez si votre solution est viable.