N’ayez crainte, je ne suis en aucun cas un pro-McDo. En fait, il y a quelques mois, pendant un match du Canadien, un représentant de Vision Mondiale s’est présenté à ma porte. Bien que ma conjointe et moi n’apprécions généralement pas recevoir la visite de colporteurs, surtout à l’heure du souper, nous étions absolument incapables de fermer la porte au visage d’Abdou. Disons que c’est drôlement plus difficile que de changer de poste lorsque leur publicité passe à la télé. Alors, pour faire une histoire courte, nous parrainons un petit Malien nommé Diagui âgé de 7 ans pour la modique somme de 35 dollars par mois.
Envoyons notre graisse en Afrique
Selon les chercheurs de l’Imperial College de Londres, en Grande-Bretagne, et de l’Institut de recherche Population et santé à Hamilton au Canada; 500 millions d’adultes de plus de 20 ans sont obèses. De plus, selon l’Unicef, 650 millions d’enfants grandissent au sein d’une famille subsistant avec moins de 1 dollar par jour. Bien que l’obésité ne soit pas simplement causée par une surconsommation calorique exorbitante, il est facile de penser que si nous réinvestissions adéquatement les sommes investies dans la consommation de malbouffe, nous pourrions atténuer énormément les problèmes de sous-alimentation à l’échelle planétaire.
Et si McDonald’s avait 57 380 952 de filleuls
Puisque le parrainage d’un enfant de Vision Mondiale coûte annuellement 420 dollars, déductibles d’impôt de surcroît; on constate que si tous les clients de McDonald’s à travers le globe avaient décider de prendre leur McBudget annuel, qui se chiffre à plus de 24 milliards de dollars, et de l’utiliser afin de parrainer un enfant pauvre, plus de 57 millions auraient mangé à leur faim et obtenu une scolarisation convenable. Et ça c’est seulement en réutilisant le chiffre d’affaires de l’emblème mondial de la malbouffe. Incroyable, n’est-ce pas? Imaginez un peu comment nous pourrions améliorer la situation mondiale et régler quasi-totalement le problème mondial que représente l’obésité simplement en mangeant des aliments sains et non-transformés tout en écoutant nos signaux de satiété et en réinjectant les sommes colossalles préalablement accordées à la consommation néfaste de malbouffe afin de lutter contre la pauvreté. Bref, maigrissons afin d’engraisser le tiers monde.